Abbé Jérôme Martre (1728-1792)

Lors des travaux de la restauration de l’église St Jean à la Porte Latine nous avons retrouvé une pierre tombale et le lieu probable de l’inhumation de l’abbé Jérôme Martre, curé de la paroisse de La Valette pendant la révolution française, assassiné le 28 octobre 1792.
Né à Cuers, en 1728, Jérôme Martre était devenu vicaire de la Valette en 1758, et avait succédé au curé Ollivier comme prieur-curé de cette paroisse. Une discussion avec ses vicaires touchant la distribution des appartements du presbytère avait mécontenté les habitants et plusieurs prenant fait et cause contre le curé, accueillirent la horde Toulonnaise le 28 octobre 1792. C’était un dimanche. L’abbé Martre, qui avait célébré la messe pour ses paroissiens, refusa la retraite que lui offrit un ami et officia aux vêpres. Aussitôt après arrivaient les assassins ; le curé va sur la place, au devant de l’homme qui demande sa tête : « S’il faut mourir, dit-il, donnez-moi le temps de recommander mon âme à Dieu ». Sans doute, il dut alors se repentir du serment qu’il avait eu la faiblesse de prêter et sans lequel il n’aurait pu rester en possession de son presbytère. On raconte que, pendant qu’on le trainait à la mort, un misérable du nom de Demarque fit circuler un verre où tous crachèrent après lui et qu’il-força le patient à avaler cet exécrable breuvage. Cet homme, digne plutôt du nom de brute, devint honni de tous el ne put plus entrer dans un café sans qu’on lui offrit du crachat dans un verre. Il mourut écrasé par sa charrette. Il fallut trois coups de sabre pour trancher la tête du curé Martre. Elle fut portée à Toulon au club de Saint-Jean, qui était celui des forcenés, et le reste du corps du curé fut pendu à un arbre du chemin, après avoir été trainé dans les rues.
F. Laugier, Le schisme constitutionnel et la persécution du clergé dans le Var, Draguignan 1897, pp. 195-196.
Publié le 30 mars 2025
Abbé Jérôme Martre (1728-1792)
Lors des travaux de la restauration de l’église St Jean à la Porte Latine nous avons retrouvé une pierre tombale et le lieu probable de l’inhumation de l’abbé Jérôme Martre, curé de la paroisse de La Valette pendant la révolution française, assassiné le 28 octobre 1792.
Né à Cuers, en 1728, Jérôme Martre était devenu vicaire de la Valette en 1758, et avait succédé au curé Ollivier comme prieur-curé de cette paroisse. Une discussion avec ses vicaires touchant la distribution des appartements du presbytère avait mécontenté les habitants et plusieurs prenant fait et cause contre le curé, accueillirent la horde Toulonnaise le 28 octobre 1792. C’était un dimanche. L’abbé Martre, qui avait célébré la messe pour ses paroissiens, refusa la retraite que lui offrit un ami et officia aux vêpres. Aussitôt après arrivaient les assassins ; le curé va sur la place, au devant de l’homme qui demande sa tête : « S’il faut mourir, dit-il, donnez-moi le temps de recommander mon âme à Dieu ». Sans doute, il dut alors se repentir du serment qu’il avait eu la faiblesse de prêter et sans lequel il n’aurait pu rester en possession de son presbytère. On raconte que, pendant qu’on le trainait à la mort, un misérable du nom de Demarque fit circuler un verre où tous crachèrent après lui et qu’il-força le patient à avaler cet exécrable breuvage. Cet homme, digne plutôt du nom de brute, devint honni de tous el ne put plus entrer dans un café sans qu’on lui offrit du crachat dans un verre. Il mourut écrasé par sa charrette. Il fallut trois coups de sabre pour trancher la tête du curé Martre. Elle fut portée à Toulon au club de Saint-Jean, qui était celui des forcenés, et le reste du corps du curé fut pendu à un arbre du chemin, après avoir été trainé dans les rues.
F. Laugier, Le schisme constitutionnel et la persécution du clergé dans le Var, Draguignan 1897, pp. 195-196.
Publié le 30 mars 2025
Abbé Jérôme Martre (1728-1792)

Lors des travaux de la restauration de l’église St Jean à la Porte Latine nous avons retrouvé une pierre tombale et le lieu probable de l’inhumation de l’abbé Jérôme Martre, curé de la paroisse de La Valette pendant la révolution française, assassiné le 28 octobre 1792.
Né à Cuers, en 1728, Jérôme Martre était devenu vicaire de la Valette en 1758, et avait succédé au curé Ollivier comme prieur-curé de cette paroisse. Une discussion avec ses vicaires touchant la distribution des appartements du presbytère avait mécontenté les habitants et plusieurs prenant fait et cause contre le curé, accueillirent la horde Toulonnaise le 28 octobre 1792. C’était un dimanche. L’abbé Martre, qui avait célébré la messe pour ses paroissiens, refusa la retraite que lui offrit un ami et officia aux vêpres. Aussitôt après arrivaient les assassins ; le curé va sur la place, au devant de l’homme qui demande sa tête : « S’il faut mourir, dit-il, donnez-moi le temps de recommander mon âme à Dieu ». Sans doute, il dut alors se repentir du serment qu’il avait eu la faiblesse de prêter et sans lequel il n’aurait pu rester en possession de son presbytère. On raconte que, pendant qu’on le trainait à la mort, un misérable du nom de Demarque fit circuler un verre où tous crachèrent après lui et qu’il-força le patient à avaler cet exécrable breuvage. Cet homme, digne plutôt du nom de brute, devint honni de tous el ne put plus entrer dans un café sans qu’on lui offrit du crachat dans un verre. Il mourut écrasé par sa charrette. Il fallut trois coups de sabre pour trancher la tête du curé Martre. Elle fut portée à Toulon au club de Saint-Jean, qui était celui des forcenés, et le reste du corps du curé fut pendu à un arbre du chemin, après avoir été trainé dans les rues.
F. Laugier, Le schisme constitutionnel et la persécution du clergé dans le Var, Draguignan 1897, pp. 195-196.
Dans ce dossier
Publié le 30 mars 2025