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Saint Jean devant 
la Porte Latine


Le 6 mai nous célébrons la fête de Saint Jean devant la Porte Latine. C’est la fête patronale de notre église paroissiale du centre de La Valette du Var.

Vers 95, sous le règne de Domitien, à Éphèse, ville de l’Asie proconsulaire, vivait saint Jean, fils de Zébédée. Il y était venu sans doute de Jérusalem après la dormition de la Sainte Vierge qu’il avait aimée et servie comme le fils le plus dévoué.

A Éphèse, Église florissante fondée par saint Paul, Jean était entouré d’un groupe de nombreux disciples. On l’interrogeait sur le Sauveur qui l’avait marqué de Sa prédilection, sur les Apôtres dont on voulait tout savoir. Il enseignait avec une inlassable charité, répandant partout les lumières éclatantes et les ardentes flammes qui s’étaient épanchées en lui du Coeur divin de Jésus.

Sur ces entrefaites commença la persécution de Domitien. La réputation de Jean, son influence et surtout le fait de son intimité avec Jésus suffisent sans doute pour expliquer son arrestation par les émissaires impériaux.

Amené à Rome, Jean comparut devant un juge; il fut condamné à mort. Pour l’exécution, on le conduisit au sud-est de Rome, devant la Porte Latine. Après la flagellation, prélude obligé de la peine de mort, on le plongea dans une cuve d’huile bouillante. L’horrible supplice fut impuissant contre lui; on le retira plus vigoureux et comme rajeuni. Ce miracle émut le juge, qui n’osa pas essayer un autre tourment sur l’homme protégé du Ciel d’une façon si évidente.

Jean fut relégué dans l’île de Patmos, au large des côtes d’Asie, dans la mer Égée. Dieu l’avait amené là pour lui révéler Ses secrets. Dans l’isolement de l’île, Jean eut la prophétique vision dont il nous a laissé le récit dans son Apocalypse, livre le plus mystérieux de la Bible, malgré les nombreux essais d’interprétation que les siècles ont successivement tentés.

Saint Jean, représenté tenant d’une main un livre et de l’autre une plume avec l’aigle à ses pieds est le patron des ouvriers du livre, parce que nul n’a su, comme lui, pénétrer et décrire les secrets de la vie divine.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950

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